lundi 17 décembre 2007

Tournoi de Wellington.





Un grand chelem pour les carnivores!
A la question suis-je capable de rédiger un post sans aucun calembourg, je répondrai certainement non!
Je me dois de vous tenir au courant du défi qui se déroule sous vos yeux, chers téléspectateurs (ce n'est pas un abus de langage oh non non, vous regardez un écran, donc vous êtes bien des téléspectateurs, alors cessez ce petit regard pernicieux du genre "mais pourquoi donc fait elle toujours la pédante??"). Je vais en effet placer ma charmante assistante dans un coffre... ah non mince, ça c'est pour mon blog fan de David Copperfield!
Je vais en effet tenter de vous retranscrire la recette issue de ma Bible (Larousse Comme Un Chef ô combien de fois op. cite!) alors que cette dernière se prend un sacré long week end encore à la maison parentale, puisqu'elle y fut oubliée cruellement par votre narratrice!
Eh puis tiens, autre défi, (puisqu'il est bien connu qu'un défi peut en cacher un autre!) à l'heure où les seules recettes que je côtoie sont des recettes fiscales, où les mots "réservez et faites réduire" sont peu à peu remplacés par abattement et crédit d'impôt, dans le jargon où l'on s'interroge plus sur les possibilités d'"évasion fiscale internationale" que sur celles de "où pourrais-je bien trouver une recette au Cantal??, moi je résiste et prépare des plats traditionnels de l'Hôtel Savoy, rien que ça oui môôôsieur le sceptique! Et en plus je ne vous ai pas dit que ma pâte à cannelés est au frigo!



Alors alors, autant vous prévenir tout de suite: ce billet s'adresse aux carnivorissimes, aux non adeptes de la light attitude, aux bons vivants, aux possesseurs d'un petit vin sympa (ô oui ami vaillant littéraire, tu as remarqué la litote, merci Pôpa pour le Mouton Cadet de 1982... je m'en souviens encore!).
Et puis autant vous prévenir que cette recette pour 3 conviendra trèèès bien pour 6!
Et puis autant rendre hommage à celui qui m'a terriblement inspirée, parce qu'il sait parler aux carnivores: Claude-Olivier, le petit suisse bien nommé!


Alors alors, sans plus tarder, voici mon Coeuf de Filet de Boeuf Wellington:
Pour 3 ou 6, oui définitivement plutôt 6!
-
3 coeurs de filet de boeuf
- 120 grammes de champignons de Paris
- 60 grammes de girolles
- 2 cuillères à soupe de crème fraîche épaisse
- 600 grammes de pâte feuilletée idéalement faite soi même (c'était ma toute première fois et le résultat était bluffant... faire des friands au fromage le lendemain avec les chutes de pâtes était tout aussi divin!) (je posterai la recette de la pâte un de ces 4 !)
- deux échalotes
- une gousse d'ail émincée
- une feuille de laurier
- du Thym
- 6 tranches de très bon Jambon de Parme
- 3 crêpes à la ciboulette (pfiouh je ne me souviens plus de la recette là... alors bon je l'updaterai very soon!)
- huile d'olive
- fleur de sel, poivre.

Salez et poivrez ces somptueux morceaux de boeuf, les saisir dans une poêle à feu vif avec un peu d'huile d'olive, de tous les côtés.
Réservez.



Préparer la duxelles de champignons (ce mot n'est-il par craquant?!, il est presque chou de duxelles..): émincer très finement les champignons, l'ail et les échalottes. Faire chauffer l'huile d'olive restante, y faire dorer les échalottes et l'ail, puis ajouter les champignons.



Parsemez de thym et de la fleur de laurier. Salez, poivrez. Lorsque la cuisson commence à vous satisfaire, ajoutez les deux cuillères de crème fraîche, faites réduire à feu moyen, quelques minutes.

Préparer les crêpes à la ciboulette selon le mode d'emploi que votre piètre chef vous transmettra ces jours prochains.

Procéder à l'incroyablement amazing montage des différents éléments: prenez une crêpe à la ciboulette, y placer deux tranches de jambon de Parme,



un tiers de la duxelles de champignons, un coeur de filet de boeuf, refermes la crêpe de façon à former une aumonière. Enrouler de papier transparent. Réserver ces aumônières au frigo une petite heure. (Ne l'ai pas fait, faute de temps, et effectivement la forme n'est pas super belle, mais je peux vous garantir qu'en fermant les yeux, on était bien à l'hôtel Savoy!)
Couper la pâte feuilletée en trois parts égales.
Abaisser chaque part en un disque de 3 mm d'épaisseur, y déposer une aumônière, refermer. Découper l'excédent de pâte. Dorer la pâte au jaune d'oeuf (la recette originale préconisait de le faire par deux fois, en laissant reposer chaque aumônière dix minutes entre les deux "dorures" mais, faute de temps je ne l'ai fait que superficiellement, quelle tristesse!).
Et hop! 12 petites minutes au four à 180°C (pour moi 14 je crois, problème de four!) pour une viande saignante!
Servir avec de la mâche et déguster cette merveille! La vraie présentation voudrait qu'on serve le filet coupé en deux moitiés égales.

Et voilà! Et comme on dit à Winbledon, pour refaire une telle petite merveille, la balle est dans votre camp..





J'en connais une qui était toute emoustillée par les bons petits parfums en cuisine... vous pouvez presque la voir renifler dans tous les sens!

mardi 11 décembre 2007

Exotisme et revival.







Tout à fait oui. Exotisme et revival, rien que ça, oui!
Exotisme? comme je vous l'avais promis, une petite recette "pas de chez nous" si vous permettez ce genre de petite blagounette de mauvais goût! Promise il y a deux-trois bonnes semaines, réalisée il y a bien peu, et mise en ligne seulement ce soir. Oh mais tout ça ne diffère pas beaucoup du mariage, on se fiance un bon petit moment avant, et la promise ne se voit en - fabuleuse - robe blanche que quelques milliers d'heures plus tard (oui je m'éprends à faire la romantique ce soir.. peut-être pour contrer l'incipit de mauvais goût/ mauvais augure!).
Revival? oui un brin de "remise au goût du jour". Et puisque j'ai l'âme d'un poète, ce sont - en tout état de rime - des topinambours!
Un ersatz que je suis interdite de cuisiner pour les aïeux (loin d'être nostalgiques de la période topinambours-14-18), mais que je n'avais - oh honte à moi! - jamais cuisiné! Alors ce fut chose faite, et oh merveille, "mais ce petit goût est fabuleux"!!!!Allez, topinambours à tout va... mais c'était sans compter sur leurs effets néfastes (ballonnements et autres délices du genre..).
Bref je propose une pétition des foodblogeurs pour l'apposition d'une étiquette "à consommer avec modération" sur ces petits légumes tout mignons (comment ça j'ai des goûts d'extra-terrestre).

And now, sans plus attendre, voici la star du moment: le Jarret de veau à l'ananas confit dûment accompagné d'une cocotte irrestistible de topinambours (la reine..).

(merci de ne pas relever le ridicule calembour - oh tiens mille petites blagounettes m'accourent en tête... calembour/topinambour... !!)

- Un petit Jarret de Veau exquis à l'Ananas Victoria (parce que Topinambour... la Reine Victoria! et un petit cadeau à celui qui comprend et apprécit ce scandale!)


Pour 4 friands d'exotisme (recette adaptée du dernier numéro de Cuisine et Vins de France)
- 1 Jarret de veau arrière d'un kilo.
- 1 joli ananas Victoria
- 2 oignons
- 1 carotte
-1 morceau de gingembre frais (4 cm) (détesté par l'un de mes convives, et omis par conséquent!)
- Les jus d'un citron et d'une orange
- 1 bâton de cannelle + cannelle en poudre pr ma part, addict ou pas, que voulez vous!
- 30 grammes de beurre
- 1 c à s. d'huile d'olive
- 2 c à s. de miel liquide
- sel, poivre q. b.

Préchauffer le four à 150°. Epluchez l'ananas, coupez le en cubes. Pelez les oignons, la carotte et éventuellement le gingembre. Coupez les oignons en rondelles et la carotte en tout petits dés, râpez le gingembre.

Dans une grande cocotte allant au four, faites colorer le jarret sur toutes ses faces avec le beurre et l'huile. Ajoutez les oignons, la carotte, le gingembre, l'ananas, la cannelle et le jus des fruits. Nappez de miel le jarret, couvrez avec un petit litre d'eau chaude. Salez, poivrez, couvrez et enfournez pour 2 heures. Arrosez la viande régulièrement en cours de cuisson.
Sortez le jarret et l'ananas de la cocotte, réserver au chaud. Filtrez le jus de cuisson et faites-le réduire à feu vif pour obtenir un sirop concentré ( :( pas réussi, la prochaine fois, sûrement!). Disposez le jarret et l'ananas dans un plat de service préchauffé, nappez avec le jus réduit et servez aussitôt.

Alors là, je soupçonne franchement les photographes de C & V de France d'avoir maquillé le jarret, le mien n'a rien à envier au leur côté goût, une merveille de surprise, de moelleux, de douceur, pfiouh, je me serais crue de nouveau aux Caraïbes ! Par contre la couleur évidemment était plutôt "non contractuelle" sur leur photo, l'effet laqué ne s'étant manifestement pas fait naturellement! Et j'ai suivi cette recette à la lettre, merde!
Hehehe je suis sacrément remontée ce soir hein?!

Quant aux Topinambours...
Une recette tirée du même Cuisine et Vins de France spécial fêtes.
- 1 kg de topinambours
- 2 échalotes
- 1 gousse d'ail
- 1 branche de thym
- 1/2 feuille de laurier
- 1 tablette de bouillon de volaille
- 3 C à S. de vin blanc sec
- 1 petit bouquet d'estragon
- 70 gr de beurre
- sel poivre q.b



Pelez les topinambours (c'est long et clairement, chiant! :D ). Donc je marque une pause ici. Mais ce n'est pas ça qui arrête des apprentis Rebuchon comme vous et moi, n'est-ce pas?
Rincez les topinambours et les couper en tronçons.
Epluchez la gousse d'ail, l'écraser, réserver. Pelez et émincez les échalotes.
Dans une cocotte, sur feu moyen, faites dorer les échalotes avec 30 grammes de beurre, ajoutez ensuite les topinambours et laissez cuire 5 minutes en remuant. Versez le vin, laissez le s'évaporer sur feu vif. Ajoutez la tablette de bouillon, 12 Cl d'eau, le thym, le laurier, et l'ail écrasé. Salez, poivrez, couvrez et laissez cuire à frémissements de 15 à 20 minutes (les topinambours doivent être tendres sans se défaire).
Pendant ce temps, ciselez l'estragon. Dressez les topinambours et les échalotes sur un plat de service (éliminez thym et laurier... oups... oublié!). Incorporez au bouillon de cuisson le reste de beurre en parcelles en fouettant pour obtenir une sauce onctueuse. MMmmmmmmmh.
Versez sur les topinambours et servez bien chaud.

Voilàààà pour le menu exotico-revival!

Et petit bonus magique de la semaine... mes superbes macarons tout-chocolat tous bombés, la crème de la crème...





lundi 3 décembre 2007

Je suis un mouton de panur(g)e!







Mais qu'ouis-je? Mais qu'ouis-je? Pas de post depuis 10 jours! C'est que les journées sont bien courtes en cette morne période! Je ne vois tellement pas les semaines passer..
Et ce long silence pour annoncer d'emblée mon attitude de mouton de parnurge!
Je vous dois des explications. Conséquentes!
La mouton-de-panurge-attitude est née d'un certain mimétisme, dû à l'accoutumance aux blogs-culinaires. Symptômes: demander au primeur habituel des "panais" de la "courge butternut", courir les magasins de thé à la recherche du Saint-Graal - thé matcha! Se ruiner en moules en silicone, collectionner les livres sur les macarons, passer 1 demie-heure au rayon "épices" du Monop's à trouver de la cardamome, de la fève tonka, et du mélange cinq-épices!
Traitement: le mouton-de-panurge s'auto-soigne, par le biais d'un désinteressement, d'une lassitude... jusqu'à ce qu'il découvre de nouvelles lubies culinaires!
Ah tiens! Me reviennent en trombe les souvenirs du "TPE" de la classe de Terminale.. thème: ordre et désordre, matières: philosophie/histoire/littérature.
Thème choisi par votre narrateur: la mode. Clin d'oeil à toi ;)
Et comment lier désormais mode et "ordre et désordre"?
Facile! Démonstration..
Théorie Clairienne du phénomène des
fashionistas:
La mode serait un désordre (et de 1!) créé par un groupe de marginaux, désordre qui deviendrait un ordre (le tour est joué!) de par la répétition du grand public, ordre qui nécessiterait alors à son tour un désordre... (et hop! la touch "mise en abîme" qui n'aura pas échappé aux lettrés!).
Comme quoi je suis une grande sophiste (pardon Socrate, je t'aime pour l'éternité quand même) qui ne disserte pas seulement sur la couleur des aubergines (très à la mode l'été prochain, d'ailleurs!).
Long incipit n'est-ce pas?
Il faut bien prendre des pincettes pour annoncer ses...
Tendances à la panurgie:
Filets de Dorade en croûte de thé matcha
(panurgie n°1)
Purée de Patates douces (panurgie n°2 ou je ne m'y connais pas!)
Petit beurres-home made naturally (et personnalisés, un brin, un brin de mauvais goût aussi tiens... mais toujours panurgie n°3)

- Les Filets de Dorade en croûte de thé matcha

Pr 4 fashionistas du palais.
-
Les filets de deux belles dorades (royales pour ma part)
- 100 grammes de chapelure
- 2 cuillères à soupe et demie de thé matcha
-
10 cuillères environ d'huile d'olive vierge extra.
- sel poivre q.b!

Rien de plus simple, mais la mode n'est parfois rien d'autre qu'un bon accord entre accessoires, n'est-ce pas?
Préchauffer le four à 180°.
Mélanger la chapelure avec le thé, un peu de sel (fleur de sel pr ma part!) et 6 à 7 cuillères d'huile d'olive jusqu'à l'obtention d'une mixture à consistance homogène.

Disposez les filets sur une petite plaque recouverte de papier sulfurisé et les arroser légèrement de l'huile d'olive restante.

Les faire cuire 4 minutes dans le four déjà chaud. Les retirer du four et couvrir chaque filet d'une cuillérée généreuse de la mixture au thé matcha.
Terminer la cuisson sous le grill du four!
(Les filets de dorade cuisent très rapidement!)
Résultat: un défilé de saveurs, une couleur surprenante et agréable, et surtout surtout, la touch de la panure craquante et parfumée sur ce filet si moelleux!
(Librement inspiré d'un numéro spécial de Cucina Moderna, Pesce facile a Casa tua, 2005).

Côté Vin:
Un Greco di Tufo dei Feudi di San Gregorio 2004, vin blanc italien de la région Napolitaine, très parfumé et à la robe très joliment dorée!



- La purée de patates douces

Pour 4 personnes
Ouh là là, cette recette est tellement simple...
Pr ne pas mourir de honte je donnerais une petite variante ;)
- 2 grosses patates douces
- 40 grammes de beurre salé.
- (pour la variante: du lait).


Peler les patates douces et les couper en tronçons. Les faire bouillir 25 minutes environ dans une grande casserole d'eau salée. (Pour la variante, faire cuire les patates douces dans moitié eau bouillante-moitié lait!). Passer les patates douces au passe-légumes (j'adore ce truc!), en ayant pris soin de placer une nouvelle casserole sous ledit merveilleux objet! (Garder l'eau dans laquelle ont cuit les patates pour mettre la casserole de purée au bain-marie ensuite = un petit geste pour l'environnement! Eh oui, je fais dans la B.A aujourd'hui!).
Ajouter le beurre salé à la purée, mélanger bien le tout, garder au bain-marie.
Une recette toute simple pour les addicted aux patates douces, dont je fais inéluctablement partie!

Les petits beurres de mauvais goût personnalisés façon "allez, arrêtons un peu la panurgie, veux-tu?"

Panurgie panurgie? des ptits beurres?! Oh que si! Ils ont eu un flagrant succès l'été dernier (nous les classifirons donc dans la collection Panurgie Eté 2007, voulez-vous?): Ici, chez la fabuleuse Camille de Cakes in the City, et, sous son influence (elle serait donc en quelque sorte la "marginale" de ma théorie..) ici, chez le mentor éternel, ChouBru!
J'ai tout d'abord, en totale conscience de ma panurgie niveau 2 (symptômes persistants!), acquis le petit gadget à "Petits beurres" (qui se trouve tout de même sur un site entièrement en Allemand, langue inconnue de votre narratrice, bien au regret de ne lire Schnitzler et Nietzsche qu'au travers d'un traduttore-traditore!).

Et les circonstances de cet achat sur internet méritent bien une petite digression.. je me revois en plein mois de septembre, encore en stage-horrible (!) à visiter quotidiennement les blogs chouchous et tomber nez à nez avec ce fabuleux gadget de panurgie sur un site ne disposant pas de l'onglet-refuge "english"! Eh bien sans ressentir aucunement un soit-disant froid aux yeux, j'ai appelé un stagiaire germanophile et lui ai demandé de me traduire le bon de commande et la description dudit gadget qui-fait-rêver!
Et ceci sans compter qu'il fallait la jouer fineaude... les avocats partageant mon bureau ne devant se douter de rien... "oui tout à fait, un bon de commande de moules, en Allemagne, ah tu sais les ventes à distance en droit international privé, c'est pas évident du tout-du tout!"


(Pour le mini gadget voir photo-preuve ci-dessus, si mon cas clinique venait à être étudié!) J'ai reçu l'objet tant attendu un samedi matin et puis, j'ai essayé les deux recettes, et oh! une nette préférence pour les sablés à la fleur de sel de Sigrid!
Je vous retranscrirais donc cette recette-ci!

Seulement voilà, la beauté de cet objet est aussi la personnalisation infinie des "petits beurres"!
Et qu'a trouvé de mieux à écrire votre narratrice, qu'un plagiat ridicule et de mauvais goût (non, je vous vois venir, pas à l'instar des sablés eux-mêmes!) en y écrivant noir sur blanc (euh... néant sur pâte sablée je dirais pour être exacte et pédante!) "petit con"!
Alors je prends courageusement le risque de m'entendre dire que ceci n'est point drôle, de mauvais goût, déplacé et vulgaire, mais rien de tel pour améliorer le moral des troupes, croyez moi!

And now, the recipeee!
250 grammes de Farine
125g de beurre
125g de sucre
10 grammes de sucre vanillé
1 oeuf
Une demie cuillère à café de fleur de sel


Pour la manipulation, je copie-colle la recette du grand gourou Sigrid (en espérant qu'elle ne m'en veuille pas!)
"Mélanger la farine, les sucres et le sel. Ajouter le beurre froid, coupé en petits morceaux et, du bout des doigts, émietter. Ajouter enfin l'oeuf et pétrir rapidement jusqu'à l'obtention d'une pâte compacte et homogène. Filmer et réserver au frais pendant au moins une heure. Abaisser la pate à 2-3mm, découper les biscuits et cuire au four à 160-170° pendant une bonne dizaine de minutes jusqu'à ce que les bords des biscuits soient dorés".

PS: et le "petit" tout en haut, n'est-il pas tout mignon?!

Hors sujet: Ah ah ah un petit mea culpa! ceci n'est pas la recette "exotique" prévue au départ (et d'ores et déjà annoncée dans le précédent post..), retardée de quelques jours pour oubli considérable de l'ingrédient principal!

Et je vous laisse sur un menu-propos (mon dieu j'ai peur de détenir le titre de championne des calembours..): à quand les défilés des nouveautés culinaires Printemps-Eté 2008 ? (à rendre pour mercredi, 4 pages maximum, eh quoi, on ne peut plus s'entraîner à jouer à la maîtresse à mon âge?).

Cinéma? My Blueberry Nights de Wong Kar-Wai, (je viens de sortir du cinéma d'ailleurs!), allez-y sans vous attendre à une merveille (surtout si vous avez adoré In the Mood for Love), le film pourrait paraître lent pour certains, et le dénouement prévisible. Je noterai toutefois une mise en scène incroyable, des images et couleurs à couper le souffle: une très très belle ambiance! mais, pour les réfractaires bien plus attachés au contenu, la description d'une tarte aux myrtilles et l'image d'un Jude Law peuvent parfois suffire, n'est-ce pas? Et qu'en est-il si les deux sont réunis? Jude Law servant une tarte aux myrtilles. Moi il ne m'en faut pas beaucoup plus ;) A croire que les critiques cinématographiques ne sont peut être que des mecs jaloux! ;)

vendredi 23 novembre 2007

Prenons un low coast cette fois-ci... Retour vers l'Italie, et puisque j'aime bien faire la maline, avec un ptit brin de Belgique tout de même...











Ehh oui lecteurs, lectrices, la fin du mois approchant, la fin du budget tout autant, je ne vous emmènerai guère dans des contrées lointaines et exotiques cette semaine (mais attendez voir mon inspiration pour la prochaine... vous vous munirez certainement d'un kit-anti-peur-dans-la-jungle-culinaire!) mais vous promènerai avec une joie infinie dans le pays que - culinairement - je connais le mieux. Là où d'aucuns se mettent à disserter sur des questions métaphysiques (le juge français saisi en vertu de l'article 2 du Règlement Bruxelles I (non, non, là n'est pas ma touche "belge", rassurez-vous!) doit-il se déclarer incompétent là où il y aurait une compétence exclusive d'un for extra-communautaire? Mais n'est-ce pas plutôt l'étudiant qui devrait se déclarer incompétent...?), je me mets parfois à réfléchir sur des questions culino-physiques (tiens, on ne trouve pas assez l'expression "pataphysique" sur les blogs culinaires...). Un exemple? Mais quand ai-je bien pu faire mes premiers ravioli al ragù ? Et je crois bien qu'une réponse exacte à cette question m'obligerait à remonter assez loin dans la psychanalyse (!) puisque, même à 5 ans, on peut "faire i ravioli" en suivant attentivement le doigté de sa grand-mère chef, qui de toute façon ne vous donnera pas la recette plus tard, elle se contentera de dire "ma dai, hai visto, è facile eh?" (mais enfin, t'as bien vu, facile hein?!).
Ne trouvant point de répît dans le repos, je me pose cette question sans cesse, pour conclure que, baignée de la tête aux pieds par la "cuisine ritale traditionnelle" depuis l'âge tendre (et bête de surcroît), je ne saurais dire depuis quand j'y suis si attachée!
Mais mais mais, puisqu'il y a un "mais" (et oui, un "met" aussi, ne vous inquiétez pas, jé né pas changééé jé souis touchours lé même étranchééé.... je n'ai oublié ni la recette du jour, ni les touches d'humour décadent!), je partage l'avis de la merveilleuse Cavoletto di Bruxelles, selon laquelle "il n'y a pas que la pizza dans la vie", et, toute convaincue par ce nouveau Grand Gourou, mon nouveau crédo sera celui de suivre quelques unes de ses "recettes chic" *

Alors alors la donne du jour? Un Rouget, du Fenouil (le grand défi : détesté par 2 convives sur 4, et laissant les deux autres de marbre...) des Agrumes...
J'avais déjà tenté une salade de fenouil aux agrumes, et ce mariage étonnant n'en est pas moins extrêmement réussi! J'en veux pour preuve qu'il est un des éléments récurrents de la cuisine moderne italienne... et sans trasition trop voyante voici le...
Rouget en papillote d'agrumes, de fenouil et d'olives (du Grand Chef Sigrid - Cavoletto).

Pour 4 ritaux modernes : (recette ultra-rapide!)
- 4 rougets (dites surtout "oui" à la question "on vous les nettoie?" et non madame ce n'est pas de la froussardise!).
- 1 bulbe de fenouil
- 1 orange
- 1 pamplemousse en plus pour moi (pour la joliesse de la couleur, l'envie de rose, peut être!)
- 1 vingtaine de belles olives noires
- 4 feuilles de laurier
- 1 c à c de graines de fenouil
- huile d'olive
- fleur de sel
- poivre of the moulin (qui a pressenti que j'aurais bien écrit "rouge"??).

Préchauffer le four à 180°C. Laver et vider les rougets (sauf si vous lisez correctement mon énoncé... qui a dit que je serai une prof sévère?).

Couper l'orange et le pamplemousse en tranches de 5 mm d'épaisseur et émincer le fenouil. Préparer 4 carrés de papier sulfurisé (alu pour ma part, puisque ô maladresse quand tu nous tiens...). Déposer sur chaque carré un peu de fenouil et d'orange, y coucher le rouget, ajouter quelques olives, 1 feuille de laurier, des graines de fenouil, 1 pincée de fleur de sel, 1 goutte d'huile d'olive et un peu de poivre (pour les grands romantiques, optez comme moi pour cette présentation-rosace... pardonnez-moi mais je me gausse en relisant cette phrase...).

Refermer les papillotes avec de la ficelle de cuisine (ou optez pour la solution alu et ne vous embêtez pas du tout!). Déposer ces petites merveilles dans un plat allant au four et les faire cuire pendant 15 minutes.
Hop, les servir telles quelles... le petit parfum est ma-gni-fi-que, et tout réfractaire soient-ils au fenouil, les invités n'ont rien laissé... je pense avoir dûment mérité d'écrire "encore une victoire de Canard"!


Et pour ceux qui ne croient plus à l'adage "mieux vaut être seul que mal accompagné", voici mon terrible accompagnement, toujours inspiré par mon merveilleux gourou Belge Cavoletto, (ah oui là est la Belgique... petite digression en vue... Sigrid est une cuisinière hors pair d'origine Belge, habitant à Rome... mais ai-je vraiment besoin de le préciser ?).
Attendez un instant... n'ai-je pas abominablement traité ce qui va suivre de "mauvais accompagnement"? Ca alors.. moi qui trouvais la transition bien alléchante... je te demande pardon, plat sacré s'il en est, mon adorable petit...
Risotto Pera e Gorgonzola... poire et gorgonzola... n'est-ce pas déjà "magique"?!


La Poire et le Gorgonzola sont eux aussi une alliance devenue typique de la cuisine ritale moderne (allez, laisser vous aller à la tentation de croquer un morceau de poire après un morceau de gorgonzola), et quoi de mieux que de les immiscer dans le plat le plus typique de la cuisine traditionnelle?!Chapeau Cavoletto...
Je n'ai pas suivi la vraie recette de Cavoletto, mais ai simplement suivi ma recette traditionnelle, mais j'avoue regretter l'idée des lamelles de poires séchées (petite flemitude aiguë sur ce coup là!) qu'elle préconise en déco...

Pour 4 buongustai (= bons-vivants).
- 180 grammes de riz arborio/ carnaroli / vialone nano
- 3 poires
- 100 grammes de gorgonzola
- 1 litre de bouillon de légumes
- 50 gr de parmesan
- 1 échalote
- 1 verre de vin blanc
- 2 c à s. de beurre
- huile d'olive (blabla...)
- sel poivre qb.

Laver les poires, les éplucher, les couper en petits dés. Hacher finement l'échalote. Faire chauffer une cuillère à soupe de beurre et un filet d'huile d'olive dans une casserole, y faire revenir l'échalote et les poires, sans les faire dorer. Ajouter le riz... le faire "toaster" : en le faisant revenir, les grains doivent devenir translucides.
Verser le vin (un petit Gewurtz' pour ma part).. et le laisser évaporer.

Sentez-moi ce petit fumet...
Verser ensuite le bouillon louche par louche (je faire bouillir le bouillon sur une autre plaque) en attendant que chaque louche ait été absorbée.
Lorsque le riz est prêt, salez, poivrez, parmesanez, ajoutez le beurre restant et le gorgonzola, en petit morceaux. Bien mélanger..couvrir et attendre 5 minutes avant de servir!

Pfiouh... je ne vous raconte pas...
Enfin si bien sûr, c'est le but... une véritable merveille...!


Et puisque je poste souvent deux recettes et que ce soir une autre me titille, je ferais valoir l'adage "jamais deux sans trois" (qui a osé dire que "trop d'adages tuaient les adages?") et vous présenterai non sans honneur, la plus simplissime des tartes au café et au chocolat blanc (et ce malgré les apparences: longueur de la recette écrite ne signifie point longueur et complexité réelles! tiens encore un ptit adage?):


Pour 8 personnes (j'ai divisé les dosages en deux, puisque je voulais absolument inaugurer mes merveilleux mini-moules à charnières "aren't they lovelyyy" (oui, parfaitement, je parodie Stevie Wonder!).
Recette issue de Sale e Pepe (mensuel culinaire transalpin absolument mythique..) Octobre 2006.

Pour la pâte simplissime:


-250 grammes de farine
- 50 grammes de poudre d'amande
- 150 grammes de beurre
- 150 grammes de sucre glace
- 2 oeufs
- pincée de sel.

Mélanger intimement la farine et les amandes. Disposer la farine en fontaine sur le plan de travail. Mettre au centre le beurre en petits morceaux, les oeufs, le sucre glace et la pincée de sel. Mélanger, (allez, allez!) former une boule de pâte lorsque la consistance vous plaît, la laisser reposer la pâte au frigo pendant une bonne heure. (Vous ne me croirez certainement pas, mais je suis partie lire un article de doctrine pendant ce temps..).
Abaisser ensuite la pâte en un disque de moins d'un centimètre d'épaisseur et beurrer un moule de 24 cm de diamètre/ ou vos brand new and fabulous mini-cuty-moules à charnière, y déposer votre cercle de pâte, faire remonter la pâte sur les bords et la replier pour former un joli bord (donc, en clair, ne suivez pas la présentation sur mes photos ^^). Piquez le fond de la pâte avec les dents d'une fourchette, couvrir avec des haricots secs/ du riz/ le super instrument en fer qui les remplace chez Kitchen Bazar (et dont je rêve la nuit... honte à moi)! Enfourner à 200°C pendant 20 à 25 minutes, (retirer haricots, riz ou instrument terriblement envié par moi même).

Pour la crème au café:
- 2 dL de lait
- 2 jaunes d'oeufs
- 50 gr de sucre
- 20 gr de café soluble
- 1 dL de crème fraîche
- 10 grammes de gélatine en feuilles (ou de l'agar agar pour ceux qui préfèrent et le maîtrisent.. nous ne sommes pas encore très très bons amis, alors mea culpa pour les inconditionnels!)

Ramollir la gélatine dans de l'eau froide, porter à ébullition le lait, ajouter le café, éteindre et laisser refroidir. Battre les jaunes avec le sucre et ajouter le lait. Faire cuire cette crème à feu doux, en mélangeant, jusqu'à ce qu'elle se soit bien densifiée. Incorporer la gélatine et laisser tiédir, puis ajouter la crème légèrement "montée" (= fouettée). Verser sur la pâte et mettre au frigo.

La crème au chocolat blanc:
- 2 dL de lait
- 2 jaunes d'oeufs
- 30 grammes de sucre
- 100 grammes de chocolat blanc
- 1 cuillère à c. de farine

Battre les jaunes avec le sucre, incorporer la farine et le lait et cuire à feu bas, tout en mélangeant, jusqu'à ce que la crème se soit densifiée. Ajouter le chocolat blanc coupé en petit morceaux, mélanger et laisser tiédir.
Verser cette crème sur la crème au café...
Et pour la déco finale: faire fondre 30 grammes de chocolat noir au bain marie, et verser le chcolat fondu sur la crème au chocolat blanc en prenant soin d'être plus artistique que moi-même! (ah si seulement j'avais eu ma seringue-décoratrice!).

Eh bah, un plat, un accompagnement, un dessert, que demande le peuple? Un peu de cinéma? "De l'autre côté"... merveilleux film du germano-turc Fatih Akin (réalisateur de Head On). Une magnifique peinture de personnages, très très romanesque! Foncez-y, si vous n'avez pas trop peur du glaucque!
Il ne me reste plus qu'à vous dire bon week end, et "bon appétit", la phrase réellement la plus appropriée au monde en toute circonstance! ;)








* Recettes extraites du livre fabuleux de Sigrid Verbert: "C'est italien, ça?".