mardi 23 octobre 2007

Breakfast at Bakery's









Dans ces moments où un petit refrain anglais ne me quitte pas l'esprit: alone again, naturally (!), où Hugh Grant et Colin Firth sont encore plus merveilleux que d'habitude (!), au lieu de m'apitoyer sur mon sort, en chantant allègrement "all by myseeeeeelfff" (qui n'adore pas cette scène de Bridget Jones??) je préfère chanter un autre genre de refrain, qui pourrait généreusement s'intituler "home made, naturally"...
Et pour vous prouver que je n'ai pas que des goûts cinématographiques de Niaiseuse (clin-d'oeil au formidable vocabulaire fleuri des Canadiens, mot appris d'ailleurs ds le merveilleux film de J.M Vallée, Crazy (je pense que je marque un point en culture-ciné!!) l'inspiration pour tenter un brin de cuisine anglaise m'est venue du film This Is England. Non pas qu'il y ait un quelconque repas typique décrit (encore que... je me souviens avoir noté un plat de splendides authentiques beans en arrière plan!!) dans cette fabuleuse et certainement très réaliste (ça me fait toujours beaucoup pouffer quand des jeunes de mon âge disent "le film était très réaliste" alors qu'il s'agit d'une époque totalement inconnue, mais bon, il faut croire que "si les critiques le disent"...) peinture de l'époque des années 80 en Angleterre profonde, voyage au milieu des skins (pas forcément racistes... distinction très intéressante entre skins fashionistas et skins- führer bis) et histoire d'un petit garçon qui se voit grandir bien trop vite!
Un bien bon film de petite production (décidément mon Credo)! A voir! Claire-ama a aimé!

Je m'égare... j'étais censée disserter sur le fabuleux plaisir de cuisiner un carrot cake, home made naturally!
Ce Carrot Cake est issu du fabuleux livre Breakfast -Lunch-Tea de Rose Carrarini (décidément, les ritaux sont partout!, oui je sais qu'elle est parfaitement british) de la fameuse Rose Bakery's. J'avais envie d'explorer d'autres saveurs, et oublier les malheureux clichés du "oh j'ai perdu 5 kilos en Angleterre - tout ce qu'on y mange est dégueulasse!"
Mon séjour londonien m'avait plutôt réservé de belles surprises.. un merveilleux plat de mouton à la menthe notamment... je me souviens parfaitement de son parfum indescriptible... une saveur extraordinairement douuuuce! ah je pourrais en écrire des lignes sur CE mouton!
;)
Well, well, well, je crois qu'il est temps de passer à la recipe du jour!


Carrot-Cake home made naturally (qui ferait certainement craquer Hugh Grant.. oui rien que ça, oui!)

Pour 8 petits british
- un peu de vocabulaire anglais, de quoi pouvoir dire "oui enfin, tu sais bien, c'est un peu comme le christmas cake! alors qu'évidemment ça n'a rien à voir!! :D
- un papa vraiment sympa qui râpe les carottes puisque votre maladresse incongrue a encore fait des siennes: 3 doigts râpés contre 0 carottes.. :D
- du beurre pour le moule
- 4 oeufs
- 225 grammes de sucre en poudre
- 30 CL d'huile de tournesol
- 9 carottes moyennes finement râpées (râper les carottes, pas les mains, à l'instar de moi-même...)
- 300 gr de farine tamisée
- 1 cuillère à café de cannelle en poudre (une divine touch, according to me)
- 1 bonne cuillère à café de levure chimique
- (1/2 cuillère à café de bicarbonate de soude... absent de mes tiroirs, et donc de ma version!)
1/2 cuillère à café de sel
150 grammes de noix finement hâchées.


( j'ai fait une version sans glaçage (à la vache kiri) puisque ce gâteau était une commande spéciale d'une grande gourmande qui a préféré sans, pour ce premier essai, mais je le tenterais un jour prochain avec ce glaçage alléchant composé de pas mal de ... kiri©!)

Préchauffer le four à 180°..
Beurrer et chemiser de papier sulfurisé un moule rectangulaire de 23 cm de long.
Battre les oeufs et le sucre jusqu'à otebnir une consistance mousseuse et légère.
Incorporer l'huile et battre la préparation quelques minutes de plus.
Ajouter les carottes, puis la farine, la cannelle, la levure, le bicarbonate, le sel et les noix.

Verser dans le moule et enfourner 45 minutes environ (pour moi 1 bonne heure!) Pour s'assurer que la cuisson est terminée, Chef Rose conseille d'insérer la lame d'un couteau au centre du cake, et elle doit ressortir sèche!


Sortir le moule du four et attendre que le cake ait refroidi pour le démouler.

+ Bonus tout aussi british
C'est bien parce que c'est vous...
Un petit brownies fondant au café! (eh oui pour le Breakfast at Bakery's il y avait quelques réfractaires à l'idée d'un cake sucré à la carotte...)

Issu cette fois-ci du très joli "Cookies, Brownies, Muffins" de la Popote des potes.
Une recette ultra - simplissime mais décidément convaincante!
Pour 4 personnes:
- 100 grammes de crème liquide (ce qui correspond environ à 10 CL d'ailleurs je me propose d'être à l'initiative d'une pétition pour que les quantités de crème soient écrits en CL!!)
- 2 cuillères à soupe de café moulu (du commerce équitable si vous avez bon fond ;) )
- 230 grammes de chocolat noir 52% de cacao
- 90 grammes de beurre
135 grammes de sucre
3 oeufs
55 grammes de farine
120 grammes de cerneaux de noix

Faire chauffer la crème dans une casserole, sans la laisser bouillir, ajouter le café, ôter la casserole du feu, laisser infuser, puis filtrer.
Dans un saladier assembler le chocolat noir coupé en carrés et le beurre détaillé en noisettes, faites fondre au bain marie ou au micro-ondes.
Mélanger bien la masse obtenue. Ajouter la crème au café et mélanger à nouveau.
Préchauffer le four à 180°. Dans un saladier, mélanger le sucre et les oeufs au fouet pendant une à deux minutes. Ajouter ensuite le mélange au chocolat et au café, la farine et les cerneaux de noix.
Verser la pâte dans le moule. Enfourner et laissez cuire pendant 20-25 minutes.
Laissez refroidir 1H avant de déguster...

Période de flegme me direz-vous?! Je vous rétorquerais alors, sans complexe aucun, qu'en fait.. non, pas du tout, puisque dimanche dernier je me suis attaquée à une pièce maîtresse de la gastronomie d'un autre pays Européen (et non, pas italien cette fois-ci!), qui m'a valu un bon petit quota de 3 heures aux fourneaux (j'ai ADORE!)... suite dans le prochain épisode! ;)

mercredi 17 octobre 2007

Et une cassolette aux Parfums (et couleurs tiens!) d'Italie - décidément...



Une énième recette ritale!
J'hésite encore... ce retour aux sources est-il dû à mon retour récent de voyage (universitaire) ou à mon irrésistible envie de couleurs en ces temps que j'appréhende un peu plus chaque année? (oui, vous savez quand on dit "météosensible.." ou plus simplement "coup de blues de l'hiver"..).
Ne serait-ce que j'ai improvisé cette petite cassolette! et, as usual, trêve de questions rhétoriques et d'éternelles questions existentielles (j'en ai presque marre!)!
Le fait est que je venais de préparer un splendide pesto de roquette et que je voulais l'"habiller" un peu, le mettre en couleurs, le marier, pourquoi pas!
Est donc née cette improvisation aux couleurs ritales, aux parfums tout aussi péninsulaires, et au goût subtilement transalpin (et là, je me demande si je pourrais encore trouver d'autres synonymes.. ;).. )
La recette est extrêmement simple, ce qui pourrait m'inciter à la ranger ds une catégorie "jours de flegme" ou encore "cuisiner dans 2 mètres carrés"!
Je vous livre sans plus tarder la recette, l'incipit du jour se voulant un tantinet pédant je trouve!

- Cassolette d'Aubergines Grillées, Mozzarella et Tomates Cerises, sur un divin lit de Pesto de Roquette.

- Les aubergines grillées
- une aubergine
- des grillées.
- un tout petit peu de compassion pour cette blague absolument naze!
- un peu de farine, de l'huile de l'olive - blablabla le must.. le rital.. le vrai.. gnagnagna...

Fariner très légèrement l'aubergine coupée en tranches de 5 mm d'épaisseur (tourner très vite, comme si elles étaient brûlantes dans les mains - suis-je la seule à comprendre cette image?!), les enduire légèrement d'huile d'olive au pinceau.. et les faire griller dans une poêle ou "grill" super-top-cool-parce-qu'elle-fait-des-traces comme la mienne (et comme sur les vrais steaks, à l'entrecôte par exemple!- ah tiens mauvais exemple, non, à l'entrecôte pas de steaks, oh vous aurez certainement compris là où je voulais en venir)- ou pas.

Et voilà ce que ça donne:


- Le Pesto de Roquette
-
oh mon dieu comment vous dire la quantité de roquette?!
je crois ne pas me tromper grossièrement en disant 100 grammes de roquette. (Précision DLR: quoi qu'il en soit, j'avais bien plus de pesto de roquette que celui que j'ai confortablement installé dans la cassolette, mais croyez moi, ça se mange sans fin... en lasagnes avec des petites tomates cerises et une béchamelle plutôt légère... avec de simples pâtes, en y ajoutant un tout ptit peu de speck!)
- 25 grammes de Parmigiano Reggiano râpé ou en petites lamelles, si vous disposez d'un mixeur peu capricieux à l'inverse de l'ancêtre avec qui je cohabite!
- 25 grammes de Pecorino (essayez d'en trouver c'est fabuleux! sinon mettez le double de Parmesan)
- une "manata"/ poignée de pignons de pin (je ne les grille pas avant, question de goût!)
- non je ne met pas d'ail non plus, je préfère le pesto plus léger! (attention c'est rare que je prenne l'option "léger" quand il s'agit de cuisine ritale traditionnelle...)
- de l'huile d'olive vierge extra, là je m'excuse par avance mais il m'est impossible de la quantifier... il faut faire à l'oeil! Lorsque la texture est satisfaisante, c'est que la quantité est suffisante (non ce n'est pas un proverbe sicilien..!). A vue de nez, 6-7 cuillères peut être!
- the Claire's touch : deux cuillères à café de poudre d'amandes!
(eh oui, puisque le secret, en matière de pesto de roquette, c'est d'éviter la trop grande amertume de la roquette et du fromage... d'aucuns ajoutent une cuillère de sucre, d'autres de crème fraîche, d'autres des noisettes je pense, moi de l'amande (je me demande d'ailleurs si je n'avais pas été inspirée par Il Cavoletto, il y a quelques temps...!).

Mixer le tout!
Mon compagnon de routine (mon mixeur ancêtre) refuse de tout mixer, donc je commence par les pignons et les feuilles de roquette, que je mixe grossièrement avec une cuillère d'huile, avant d'y ajouter le fromage, l'huile restante et la poudre d'amande!
Voilà, votre pesto est prêt à ravir et enchanter quiconque s'aventurerait à ne serait-ce que 50 mètres de là!



- The Cassolette itself
Pour 2 cassolettes!
-
une belle mozzarella de Buflonne ou de lait de vache, selon les goûts!
- 7 ou 8 tomates cerises (amusez vous à compter sur la photo et à multiplier le résultat par deux!)
- encore du parmesan
- le pesto de roquette
- l'aubergine grillée.

Préchauffer le four à 190° pour mon petit four, 180 pour les vôtres je suppose!
Beurrer deux petites cassolettes, y déposer un lit de pesto de roquette, (soyez bien généreux! les parfums envoûtants en dépendent!)(et je ne veux pas qu'on me traite de publiciteuse mensongère!) coucher sur ce lit une moitié d'aubergine grillée par cassolette.
Couper la mozzarella en tranches de 3-4 mm d'épaisseur je dirais, déposer les tranches en les répartissant sur les deux cassolettes.
Couper les tomates cerises en deux, les vider si vous le souhaitez, pour éviter qu'elles ne fassent trop d'eau, et les répartir "les fesses vers le haut" sur la cassolette. Voilà, la tomate cerise sur le gâteau!
J'allais oublier de vous dire de saupoudrer de parmesan..
Mettre au four pour une 20taine de minutes ou moins selon votre four!
Et voilà le travail!







mardi 9 octobre 2007

La Pizza qui prenait des airs de sucré-salé, pour mon (non-) retour d'Italie, tout en "douceurs"






Ahh quelle angoisse de voir écrit "dernière publication le 25 Septembre", et pour le moins je n'en suis pas fière!
Mais cette longue absence est en grande partie due à ma discussion de thèse italienne. Discussion terminée depuis Jeudi dernier, avec un petit score sympa de 108/110!
Non contente d'avoir terminé cette thèse (comprendre niveau "Master 1") - et face à la terrible angoisse de la "fin des études"- je m'attaque à une nouvelle question existentielle: "les normes communautaires en tant que lois de police" (300 pages en moyenne) toute contribution serait la bienvenue - de juristes ou d'inspiration divine, je ne suis pas difficile!
Face à cette avidité de connaissances et publications, la réponse naturelle est une gourmandise sans relâche, agrémentée d'un passage obligé chez Pugi à Florence, (indescriptible focacceria) chez Spera (la pizzaiola championne du monde, et non je n'exagère en rien!).
Gourmandise sans relâche qui s'inspira du grand chef PUGI pour donner ça:
La pizza brousse - salame milano - figues fraîches


La brousse aurait voulu être de la "crescenza" italienne, mais faute de présence chez Monop', j'ai utilisé un ersatz bien noble!
Je vous laisse marquer une pause un instant pour imaginer le subtil mélange de saveurs...

Et je passe à la recette!
Pour une pizza (deux personnes, 1 glouton)
- La pâte à pizza
-
avoir une Grand-mère formidable qui vous met de côté un beau morceau de pâte splendidement préparée
- à défaut:
- un petit verre d'eau
- une demie cuillère à café de levure fraîche
- 2 cuillères à café de sucre
- 250 grammes de farine
- 1 cuillère à café de sel
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive

Dans un saladier fouetter l'eau, le sucre, la levure et l'huile. Dans un autre mélanger la farine et le sel. Mélanger les deux préparations jusqu'à obtenir une belle pâte collante. Laisser reposer une dizaine de minutes. Puis pétrir la pâte. La façonner en boule. Laisser lever la pâte pendant une bonne heure, dans un endroit plutôt chaud.

- La garniture gourmandissimement sucrée-salée
-
3 figues fraîches
- de la Brousse
- du Salame Milano (12 tranches)

Abaisser la pâte à pizza et la déposer sur un plat spécial (je met du papier sulfurisé en grande trouillarde que je suis).
Tartiner la Brousse sur la pâte, déposer en rosace les tranches de salame Milano, et y déposer les figues fraîches coupées en tranches.
Cuire une vingtaine de minutes au four, préchauffé à 240°.

Et là... ça se passe certainement de commentaires. Mais mon incorrigible bavardage me pousse à vous conseiller de mordre un morceau avec la figue... c'est le must absolu.

Pas mal pour un petit retour d'Italie?!

++ Bonus Track, for Italian Users Only => risposta al Meme di Chiara e Fabrizio, e risposta al Franc Buveur pure, seppure con qualche scrocco, poiché aggiungero' soltanto una risposta, per farne 8!
7/8 cose su di me?! provero' ad essere breve, brevissima, anche se non risulta facile vista la mia capacità a chiacchierare per ore intere.. e non anche solo di diritto internazionale, purtroppo per i professori ;)

1) Sono assolutamente scarsa di fiducia in me stessa. Ma quello si intravede già nelle righe del mio blog - sono già qualche d'una le mamme di Blogs ad avermelo notificato! E questo mio atteggiamento non è per niente un "shipping for compliments" come mi è stato detto. E' una mia sfida quotidiana!

2) Cucina + cinema + letteratura = ingredienti di una giornata come si dovrebbe vivere, nell'assoluto. Avvolte sono un po' "autistica", mi chiudo con un bel libro - un classico il più delle volte - oppure nelle sale oscure a vedere un film con tanto cosi' di ritratto psicologico, di logoro, di tristezza (si, diciamo un tipico film francese!). In francese si direbbe un film glauque.
Non so dire se sia un bisogno di starmene lontana dalla realtà esterna.

3) Insegnare. Un sogno, da quasi sempre. Vorrei insegnare la teoria pura del diritto, tutto cio' che alcuni riassumono come "seghe mentali", e cio' che invece chiamerei "ginnastica del cervello". Sarà l'assurdo timore di dover fermarmi di studiare, di dover lasciare il banco dell'università, di crescere, oppure l'amore della trasmissione, della pedagogia.
Ancora ci devo pensare!

4) La Nonna. Traspare ovviamente un incredibile amore per lei, nella voglia di fare un blog per mostrare alcune sue ricette (è ormai un po' anzianetta e non ha più voglia di cucinare come prima). Un modello di donna prima di tutto: essere chef negli anni 30 non doveva essere cosi agiato per una donna, sola. I ricordi dell'infanzia con lei, quando cuoceva semplici "patate e carote" con un pizzico di sale. Le lasagne. Il salame al ciocolato..

5) Audrey Hepburn. La mia attrice preferita. I suoi film, la sua epoca, la sua classe, il suo sorriso, la sua storia, tutto quanto.

6) La meravigliosa presenza di tanti amici (ancora più meravigliosi!). Come immaginarsi altrimenti?!

7) L'Italia e i suoi indimenticabili sapori d'infanzia, di vacanze, di "vita più lenta", di clichés, di cappuccino, di trenta e lode, di pizza al taglio, di feltrinelli, di partita di calcio, di gelato, di aperitivo che non finisce più, di tortellini della nonna. Di gente forse più allegra, più "insouciante". Una superficialità deliziosa.

8) La paura di non essere all'altezza. Ma questo raggiunge il punto 1). Forse allora la mancanza forte di un qualcuno vicino, da quando lui non c'è più.

Ecco fatto, con un ritardo indubbiamente imperdonabile!
Provo comunque a chiedere scusa..
Grazie mille di avermi fatta partecipare! e ora si che posso dire a prestissimo! (saro' molto più attiva!)