lundi 28 avril 2008

Viens voir ce que je t'ai concocté, mon lapin!








Ouhaou.. je vous vois venir d'ici.. "elle déserte pendant 2-3 semaines et revient avec le titre le plus pourri de la terre"... Alors d'une part je vous ferai constater que j'adore me faire désirer :D.
D'autre part que je suis en pleine concoction d'un mémoire assez balaise sur "les dérives des compétences dérivées", oui, of course, j'ai choisi le titre :).. La bibliothèque non-stop de 10H à 20H40 (fermeture des portes..) n'aidant pas, je deviens peu à peu totalement tarrée, et je ne réponds plus de rien! Par ailleurs estimez-vous bien heureux avec un tel titre, puisque je vous garantis que ceux de mes sous-sous-sous-parties n'ont rien à lui envier... bien au contraire...
Allez je ne résiste pas: "Art X ou la valve de sécurité anti-exorbitance?", ou bien mieux encore "les quasi-obsolètes articles X et Y, paradigmes de la contestable extension de..."

Oui, bien entendu, tout ça pour brouiller les pistes de mon correcteur...
En bref je me dois de vous prévenir que d'ici peu je serai célèbre, non pas que mon mémoire soit un trésor de rhétorique juridique - encore que..- mais surtout, surtout, parce que je vais remporter le concours du "insérer le plus de locutions latines désuètes en le moins de pages", concours internationalement reconnu de tous les pédants du world wide web!
Voilà, celle qui n'était qu'une narratrice pour vous sera peut-être la future championne du lege ferenda deux ex machina ab substantiam! Autant dire Supercalifragilisti...
Peut-être ai-je simplement envie de mettre deux-trois formules magiques dans cette question qui me passionne, et ce pour de vrai, "juré-craché".

Je dois avoir pas mal de recettes in da pocket, qui attendent bien patiemment de vous être livrées d'ici les jours-à-venir (comprendre "mois" :D).
Celle-ci? Chipée sur mon autre amoureux (pas le mortel gâteau poire-chocolat, qui me fait faux-bond ces derniers temps.. alors j'essaye de le fuire, pour que s'applique une autre locution latine...!): le magazine Saveurs. Qui l'a lui même chipée à Emmanuel Renault dans son op. cit (oups réflexe de rédaction.. :D) "Un rôti pour dimanche".
And what did I choose?
The rabbit's saltimboccas!!
Mmmh petite merveille rôtie, des râbles de lapin farcis à la roquette et à la ricotta.. What else?

Et voilà... un vilain jeu de mot se profile "arrête donc de râ(b)ler mon lapin!"
..Excuses générales..
Reprenons:
What do you need for these saltimboccas for 4 real "gourmets"?



- 2 gros râbles de lapin désossés et coupés en deux (précisez au Volailler de les désosser, parce que ce n'est pas forcément normal!), conserver leurs 4 rognons.
- 100 grammes de roquette (j'en ai mis moins, et il me restait de la farce... c'est pour dire!)
- 2 gousses d'ail (dégermées pour les chochottes!)
- 2 échalottes
- 4 branches de thym frais (et là, je sens le parfum, pas vous?)
- 30 grammes de pain rassis aux graines du genre "pain des prés" si vous avez la même boulanguère que moi-même.
- 100 grammes de ricotta
- 4 tranches de jambon cru (Parme pour ma part, on ne se refait pas)
- 4 branches de romarin, à défaut, comme en l'espèce (pfouahha) 4 petits cure-dents. Avouez le romantisme y est quand-même, on se croirait au camping!
- 2 feuilles de laurier
- 15 cl de vin blanc
- huile d'olive
- sel et poivre du moulin




La liste est longue mais la recette est très facile les lapinous. N'ayez crainte.
Lavez la roquette et essorez-la, puis hachez la au robot (ou avec les mains et la "demie-lune" comme myself) avec l'ail dégermé, les échalotes, le thym et le pain. Ajoutez la ricotta, salez, poivrez et mélangez à la spatule.
Allumer le four à 210° (therm. 7). Incisez les râbles dans l'épaisseur sans les trancher complètement, de façon à pouvoir les ouvrir comme une thèse, euh un livre (réflexe conditionné). Déposez un rognon coupé en deux sur chaque morceau de lapin, puis un quart de la farce. Roulez la viande, puis enroulez chaque portion d'une tranche de jambon et fermez à l'aide d'un cure dent ou de la guère plus romantique branche de romarin.
Déposez le laurier au fond d'un plat à four, mettez-y "vos merveilles" (Emmanuel, tu parles comme moi, je t'aime!), versez le vin, arrosez la viande d'un bon filet d'huile d'olive et poivrez.
Faites cuire 20 minutes, puis mettez le four en position grill et poursuivez la cuisson pendant 5 mn. Servez avec des châtaignes ou des tagliatelles fraîches au parmesan, ou d'une purée de panais à la crème (j'aurai opté pour cette dernière, mais bon, light is light, delight is delight...).


Faites moins de farce: il m'en est resté pas mal... mais j'ai trouvé une bonne petite solution sympa: les tomates-farcies-à-la-farce-à-râble-à-lapin!
Pas mal, nan?



La recette est vraiment très complexe... découper la tête de la tomate (sans prêter attention à ses lamentations), la vider de son contenu, réserver la pulpe pour une éventuelle petite sauce, ou encore mieux, réserver la pulpe pour la mélanger à une c. à s. de farce, et en faire la sauce de votre salade de pâtes, à peine mélangée dans une casserole chaude!
Remplir les tomates de farce, fermer avec leur petit chapeau, popop, four à 180°C, généreux filet d'huile d'olive, fleur de sel, et 30 minutes plus tard ce n'est que du bonheur.




Oh que oui je suis fatiguée! :D


vendredi 11 avril 2008

Et ils se marièrent heureux... chronique d'un coup de foudre







Et je vous vois venir... "elle est tombée amoureuse, elle a délaissé tout le reste, blog-buissonnier, même pas un petit coucou par-ci, par-là... je n'ose même pas imaginer l'avancement de ses études.."
Eh bien je ne suis pas loin de vous dire "OUI"!
Ahh si j'avais su qu'il ne me faudrait pas plus attendre que début avril pour trouver enfin le bon, l'unique et le tant attendu..
Chabadabada, chabadabada..
J'assume le côté cucul au possible, puisque c'est tout de même pas tous les jours que ce genre de rencontre se fait! L'alchimie!
Je suis sacrément obnubilée, je ne pense plus qu'à lui, qu'à sa douceur et sa force..
Vous vous doutez bien que je ne pouvais me retenir plus longtemps de vous présenter le gâteau poire-chocolat de ma vie!

Pour ce qui est du véritable vrai prince charmant, je ne suis surtout pas pressée, surtout depuis
que j'ai compris que celui qui me semblait avoir cette place ultra-réservée (du genre "si tu prends ma place, prends aussi mon handicap - euh?!) n'était qu'un imposteur, un "peut-mieux-faire"! Une nouvelle saison de How I met your Mother, svp et vite!

Ahhh mon amoureux en chocolat et poire... Je vous dois certainement quelques explications...
Tombée raide dingue des poires belle-hélène depuis mes 1 mètres 20, je n'ai jamais été ensuite parfaitement comblée par les mariages poire-chocolat des années suivantes..
Jusqu'à ce que... le mentor à son paroxysme : Il Cavoletto di Bruxelles ne mette en ligne ceci..
Comment résister en voyant cette luxure-en-barre?
Décidément, il fallait que j'essaye..
Et quelle n'a pas été ma surprise!!! La texture la plus - (ceux qui me connaissent bien savent très bien quel adjectif pas trop correct j'étais sur le point d'écrire!) merveilleuse du monde magique où les poires tombent amoureuses des carrés de chocolat fondus.

Que vous dire de plus? Si ce n'est qu'on file un parfait amour, délicieusement exagéré!

Ah oui! La recette (légèrement modifiée) bien sûr! (Bien que je sois un brin jalouse de vous la livrer)!

Ingrédients:
Pour les poires à la vanille
4 poires
une gousse de vanille
1 litre d'eau
400 gr de sucre

Pour la pâte sablée choco-noisettes (oui j'vous avais prévenus... c'est magnifique!)
200 gr de farine
125 gr de beurre
75 gr de sucre glace
25 gr de noisettes réduites en poudre (après les avoir grillées à sec dans une poêle).


1 oeuf
1 c.s de cacao amer
1 pincée de sel

Pour "farce" au chocolat:
225 gr de Chocolat dessert à 55% de cacao
150 gr de beurre fondu
75 gr de sucre
1 oeuf
3 jaunes


Peler les poires en les laissant entières. Faire chauffer l'eau avec le sucre, ajouter la vanille (les graines grattées avec le couteau et puis la gousse entière) et porter à ébullition. Ajouter les poires entières, et les faire cuire une 25aine de minutes. Eteindre et laisser refroidir les poires dans leur fabuleux sirop. On pourra garder le sirop pour d'éventuels monstrueuses petites charlottes aux poires et au chocolat.. (Cavoletto dit qu'elle ne sait pas encore ce qu'elle en fera, mais dès qu'elle le dit, je vous tiendrai au courant!!).




Pour la pâte sablée: mélanger le beurre mou avec le sucre, le sel, l'oeuf, les noisettes en poudre. Incorporer la farine tamisée avec le cacao, et mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte bien homogène (qui reste très souple). Entourer de papier film et mettre au frigo une nuit (ou, pr les flemmardes, Cavoletto nous permet de les faire le jour même en les mettant une demie-heure au congélo, puis une heure au frigo).

Reprendre la pâte et la maintenir à température ambiante 10 minutes avant de l'abaisser à 2 ou 3 mm de hauteur. Foncer des moules à petites tartelettes ou un gros comme moi!(ssssht on ne dit rien sur ma maladresse pour foncer le moule, c'est une de mes résolutions 2008..)
Remettre la tarte/ les tartelettes au congélo pendant quelques minutes et les faire cuire au four, vides, avec du papier sulfurisé et un poids (haricots secs par exemple..) à 180°C pour une dizaine de minutes.

Préparer la "farce": casser le chocolat en morceaux et le faire fondre au bain-marie. Battre l'oeuf et les jaunes avec le sucre, ajouter le chocolat fondu puis le beurre fondu et battre la préparation jusqu'à ce qu'elle résulte lisse et homogène.

Assemblage magique (et là le grand amour naît en quelques minutes...) : égoutter les poires et les couper en quatre quartiers, (en enlevant le machin au milieu... manque de précision je sais, mais bon, vous avez tous compris de quoi je veux parler!!). Verser le tiers de la farce au chocolat sur la tarte/ les tartelettes, ajouter un quartier de poire (partie bombée vers le haut) et couvrir de farce au chocolat..



Enfourner à 180°C pour une vingtaine de minutes et laisser refroidir avant de servir (partie la plus difficile de l'exercice ;) )

Bon, je file à la bibliothèque, eh oui, ma grande découverte du mois, outre ce grand amour, n'est autre que le fait qu'un mémoire ne se rédige pas tout seul!
Il va m'en falloir de la bonne volonté là...
Pardonnez mon absence, c'est pour la "bonne cause", même si sincèrement j'hésite à demander à un prof de changer le titre du mémoire en "L'interprétation blogosphérique d'une recette donnée : culture, gastronomie et droit". Avec beaucoup d'argumentation, un bon décolleté et trois-quatre tartes comme ça, j'ai toutes mes chances, non?!